La problématique de l’accès à l’avortement en Afrique, plus particulièrement en Afrique francophone crée plus de problèmes qu’elle n’en résout. La quasi-totalité des Etats de cette partie de l’Afrique impose un pied de nez à la question du droit à l’avortement.
Au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en RDC, pour ne citer que ceux-là, les lois répriment sévèrement l’avortement. Cette intransigeance des Etats sur le droit à l’avortement ne réduit, mieux n’élimine pas pour autant la demande sans cesse croissante des services d’avortement par les femmes/filles sexuellement actives. L’épidémie de violences sexuelles, de viols ou de violences basés sur le genre tout court ne rend pas non plus la question plus simple. Bien au contraire, elle suscite une examination profonde de la question en tenant compte des réalités vécues par les femmes/filles dans les villages et villes.

Des ‘’désastres’’ face à la cécité de la loi

Les dégâts causés par l’irréalisme et la cécité des lois africaines sur le droit à l’avortement sont pourtant visibles et lisibles à l’œil nu. Or, depuis l’antiquité, les femmes de toutes les sociétés confondues ont recours à diverses méthodes pour mettre terme à une grossesse.
Les officines des sous-quartiers qui offrent une mort certaine et des désastres par l’offre de services d’avortement non sécurisé, bon marché et à très haut risque aux femmes/filles fleurissent chaque jour et exercent sans maitrise aucune et dans des conditions sanitaires effroyables ce domaine délicat de la médecine, enregistrant à leur compteur d’innombrables dégâts irréversibles et irréparables.
Selon l’OMS, environ 45% de l’ensemble des avortements sont non sécurisés, dont 97% ont lieu dans les pays en développement. L’avortement non sécurisé est l’une des principales causes évitables des décès maternels et de morbidité. il cause également des complications sur la santé mentale et constitue un poids social et financier chez la femme, les familles et le système de santé publique.
Cette situation irritante et révoltante doit son plein succès à la rigidité des lois interdisant l’avortement. Ces lois se montrent aveuglent face à la réalité de la situation et l’urgence de favoriser l’accès à l’avortement sécurisé. Et pourtant, porter de l’intérêt à cette question, nous le pensons, pourra limiter considérablement les dégâts liés aux avortements non sécurisé auxquels se livrent finalement par contrainte les femmes/filles.

De l’obstacle des religions

Quel que soit leurs obédiences, les populations et les femmes en particulier, ont une sexualité et des droits qui s’y rapportent. Le besoin de l’information sur les méthodes contraceptives et les pilules avortives devient certain. Les religions présentent partout en Afrique constituent au gré des prédications un obstacle farouche au droit à l’avortement. Or les femmes/filles qui sollicitent fortement les services d’avortement sont des adeptes de ces religions. Elles pratiquent donc l’avortement par des potions et dans des conditions intenables pour s’éviter les regards et le rejet de leur communauté religieuse. Cette situation trahie à suffisance le fait que quel que soit leur croyance, les femmes/filles ont besoin d’accéder aux informations sur les méthodes et les pilules avortives et ont par conséquent des droits à exercer et des choix à opérer afin de jouir pleinement de leur autonomie corporelle.

De l’information sur la santé sexuelle et reproductive

La plupart des femmes/filles des pays concernés ne bénéficient pas suffisamment des informations fiables sur les méthodes de contraception. Ces femmes ont très peu ou pas d’informations fiables sur les méthodes contraceptives et de l’avortement sécurisé. Les plateformes tels que  safe2choosefr , findmymethodfr et Lapilule offrent de précieux contenus pour l’information et la formation des femmes sur la sexualité et l’avortement sécurisé. A l’aide de ces plateformes, tout le monde peut accéder à la bonne information sur les questions en lien avec leurs besoins.