Savoir jusqu’à quand on peut avorter n’est pas toujours simple. Cela dépend de plusieurs facteurs : le pays où vous vous trouvez, le type d’avortement disponible, et votre situation personnelle.

Dans beaucoup de régions, l’avortement médicamenteux est possible en début de grossesse, souvent jusqu’à 10 ou 12 semaines. Si la grossesse est plus avancée, une méthode chirurgicale peut être envisagée. Dans certains cas, cela reste possible jusqu’à 24 semaines ou même plus.

Ne vous inquiétez pas si vous êtes perdue — ce n’est pas seulement une question de nombre de semaines. Les lois locales, la méthode choisie, l’accès aux soins et vos besoins personnels entrent aussi en jeu.

Ce guide est là pour vous aider, que vous veniez d’apprendre que vous êtes enceinte, que votre grossesse soit déjà avancée ou que vous ayez du mal à trouver un accompagnement.
Vous avez des options, et vous méritez de les connaître.

Existe-t-il un délai universel après lequel il est « trop tard » pour avorter médicalement ?

D’un point de vue strictement médical, il n’existe pas de nombre de semaines précis après lequel un avortement devient automatiquement dangereux. Ce qui compte vraiment, c’est la méthode utilisée, les compétences du professionnel de santé, et les conditions dans lesquelles l’acte est réalisé.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a souligné dans ses directives de 2022 : fixer des délais légaux rigides basés uniquement sur l’âge gestationnel ne repose pas sur des preuves scientifiques solides, mais souvent sur des considérations politiques ou morales.

Ces restrictions peuvent retarder l’accès aux soins nécessaires, surtout pour les personnes déjà confrontées à des difficultés comme la pauvreté, l’éloignement géographique, la stigmatisation ou le manque d’informations.
Un avortement bien encadré est sûr, peu importe le moment. Cela dit, après le premier trimestre (12 semaines), la procédure demande généralement un encadrement médical plus spécialisé, en particulier après 20 ou 24 semaines.

Délais habituels selon les méthodes d’avortement

Les méthodes d’avortement varient selon l’avancement de la grossesse. Voici les cadres les plus courants :
Avortement par médicaments (pilules) : souvent utilisé jusqu’à 10 à 12 semaines.

Dans plusieurs pays, l’avortement médicamenteux peut se faire à domicile ou en clinique, selon la législation locale. Cette méthode est largement utilisée dans le monde, et les services de téléconsultation (par téléphone ou en ligne) se sont beaucoup développés.

Avortement chirurgical : recommandé lorsque la grossesse est plus avancée, parfois jusqu’à 24 semaines et plus dans certaines situations. Les techniques comme l’aspiration ou la dilatation-évacuation (D&E) sont sûres si pratiquées par des professionnels formés.

Ce qui est disponible dépend des lois en vigueur, de l’offre médicale locale et de vos préférences ou besoins médicaux.

Les lois varient selon les pays

Les lois sur l’avortement changent d’un pays à l’autre, voire d’une région à l’autre dans un même pays. Parfois, l’avortement est autorisé jusqu’à un certain stade de la grossesse, dans d’autres cas seulement dans des situations précises comme :

  • Danger pour la vie de la personne enceinte
  • Malformation grave du fœtus
  • Viol ou inceste

Exemples :

  • Canada : pas de limite légale, mais l’accès devient difficile après 20–22 semaines.
  • Colombie : autorisé jusqu’à 24 semaines sans justification.
  • Royaume-Uni : permis jusqu’à 24 semaines, ou au-delà en cas de risque pour la santé.
  • Pologne, Côte d’Ivoire, Brésil : lois très restrictives, souvent limitées aux cas extrêmes.
  • États-Unis : très variable selon les États — certains interdisent l’avortement dès 6 semaines, d’autres permettent jusqu’à 24 semaines ou plus.

Besoin de savoir ce que permet la loi dans votre pays ? Consultez notre guide par pays pour des infos à jour.

Peut-on avorter après 24 semaines ?

Dans certains pays, oui, mais seulement dans des circonstances précises. On parle alors d’avortement tardif, qui peut être envisagé si :

  • Le fœtus présente une anomalie grave ou incompatible avec la vie.
  • La santé (physique ou mentale) de la personne enceinte est en danger.
  • La grossesse résulte d’un viol ou d’un abus sexuel.
  • La grossesse a été découverte tardivement (règles irrégulières, jeune âge, traumatisme…).

Chaque situation est unique, et il n’y a pas de « bonne » ou « mauvaise » raison. L’important, c’est que la décision soit prise en toute conscience, en tenant compte de la santé et du bien-être de la personne concernée.

Que faire si vous avez dépassé le délai légal dans votre pays ?

Découvrir que votre grossesse est plus avancée que prévu peut être très stressant. Si la loi bloque l’accès à l’avortement, sachez que vous avez encore des options.

Certaines personnes choisissent de voyager vers un pays ou une région où l’avortement est autorisé. D’autres prennent contact avec des réseaux sûrs, des lignes d’assistance ou des services de conseil en ligne pour comprendre leurs possibilités en toute sécurité.
Dans ce cas, vous pouvez contacter l’équipe de safe2choose, qui offre un accompagnement confidentiel pour vous aider à explorer vos options tout en protégeant votre santé.

Si vous vivez dans un pays avec des lois très restrictives

Dans des contextes où l’avortement est quasi interdit, il peut être difficile de savoir vers qui se tourner. Cela peut faire peur. Vous pouvez craindre des jugements, des sanctions, ou simplement ne pas savoir par où commencer.
Mais vous n’êtes pas seule.

Avec les conseillères de safe2choose et le chatbot Ally, confidentiel et bienveillant, vous pouvez discuter de vos options en toute sécurité, même si vous vivez dans un environnement légal très restrictif.

C’est votre santé, votre corps, votre droit. Vous méritez de prendre vos décisions avec dignité et soutien.

Vous n’êtes pas seule — Et vous méritez d’être soutenue à chaque étape.

Choisir d’avorter ou non est une décision intime. Chacun·e a son parcours. Certaines personnes savent très tôt, d’autres découvrent tard. Certaines ont un accès facile aux soins, d’autres rencontrent des obstacles ou des jugements.
Quel que soit votre cas :

  • Vous n’êtes pas seule.
  • Votre décision est importante.
  • Vous avez des options.

Vous méritez des informations claires, un soutien respectueux, et des professionnels qui vous écoutent et vous accompagnent sans jugement. Car l’avortement est, et doit toujours être, un soin de santé de base.

Vous doutez encore de ce qui est permis dans votre pays ? Consultez nos fiches par pays pour des informations fiables.

Et si vous ou quelqu’un de votre entourage a besoin d’un accompagnement, le chatbot Ally est disponible 24 h/24, 7 j/7, partout dans le monde. Démarrez une conversation avec Ally ici.

Nous sommes là pour vous — peu importe l’endroit ou l’étape de votre grossesse.

FAQs

  • Jusqu’à quand peut-on avorter ?
    Cela dépend des lois de votre pays. Dans de nombreuses régions, l’avortement est accessible jusqu’au 2ᵉ trimestre, parfois au-delà si la santé est en jeu.
  • Jusqu’à combien de semaines peut-on prendre la pilule abortive ?
    Dans la plupart des pays, les pilules sont proposées jusqu’à 10 ou 12 semaines de grossesse.
  • Peut-on avorter au 2ᵉ trimestre ?
    Oui, dans plusieurs pays, l’avortement est autorisé jusqu’à 24 semaines. Ailleurs, cela peut dépendre de conditions spécifiques.
  • Et si je découvre ma grossesse tardivement ?
    C’est plus fréquent qu’on ne le pense. Vous avez toujours des options. Contactez safe2choose.org pour en savoir plus.
  • L’avortement est-il possible après 24 semaines ?
    Oui, notamment en cas de malformation grave du fœtus ou de danger pour la santé. Ces cas sont reconnus médicalement et éthiquement.
  • Que faire si l’avortement est illégal dans mon pays ?
    Tournez-vous vers le chatbot Ally ou l’équipe de safe2choose.org. Ils peuvent vous aider à trouver un accompagnement sûr et respectueux.