Aucune contraception n’est efficace à 100%. Malgré toutes les précautions prises en vue de se protéger, nul n’est à l’abri d’un accident ou d’un oubli. Se retrouver enceinte alors que cela n’est pas prévu ou voulu est déroutant. Dans ce genre de cas, les personnes confrontées à ce genre de situation doivent avoir le choix de poursuivre ou d’interrompre leur grossesse. Dans le deuxième cas de figure, il est nécessaire que l’interruption de grossesse soit effectuée dans un cadre légal et sûr. Il existe deux types d’avortement : l’avortement chirurgicale d’aspiration manuel et l’avortement médicamenteuse utilisant de pilules telle que le misoprostol.

Misoprostol et avortement

Le misoprostol était anciennement utilisé comme traitement de l’ulcère et la gastrite. De nos jours, son utilisation a été autorisée en gynécologie et en obstétrique notamment pour déclencher le travail sur le col de l’utérus et l’interruption volontaire de grossesse en combinaison avec de la mifépristone aussi dans les cas de mort fœtale dans l’utérus.

Pour des raisons médicales l’on est souvent obligé de déclencher l’accouchement. Pour ce faire, outre les mesures naturelles qui sont prises, le misoprostol intervient sur le col. Il a la capacité de provoquer des contractions et la délivrance intervient dans les 12 premières heures.
L’avortement chirurgicale est effectué dans un centre de santé sous anesthésie. Elle nécessite une hospitalisation de quelques heures et une visite de contrôle est effectuée dans les deux semaines suivant l’intervention afin d’écarter les éventuelles complications.
L’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse est une méthode sûre et efficace d’interruption de grossesse qui ne nécessite ni chirurgie ni anesthésie. Il permet à la femme de gérer elle-même tout ou une partie du processus d’avortement selon ce qu’elle souhaite. Elle peut être effectuée dans un centre de santé qu’à domicile elle consiste en la prise de comprimés permettant l’expulsion du fœtus.

L’avortement médicamenteuse associe deux comprimés à savoir la mifépristone et le misoprostol qui agissent ensemble pour vider l’utérus en déclenchant un processus similaire à une fausse couche. La combinaison de ces pilules peut être prise par voie buccale ou par voie vaginale. La voie vaginale a démontré le plus d’infections. L’association de ces deux comprimés permet de vider complètement l’utérus avec l’évacuation de l’œuf. Lorsque la mifépristone est absente, il est possible d’utiliser uniquement le misoprostol qui est également efficace.
IVG médicamenteuse est recommandé pour les grossesses de moins de 13 semaines. En général 1 à 2 heures après l’absorption des médicaments, crampes et saignements ont lieu. La prise de mifépristone est destinée à favoriser les contractions et permettre l’ouverture du col de l’utérus. La prise de misoprostol est efficace 24 à 48 heures plus tard, il conduit à l’augmentation des contractions permettant l’expulsion de l’œuf et le retour des règles.
La prise de l’Ibuprofène est prescrite pour contrer la douleur. Il est recommandé pour toute interruption d’une grossesse de 10 à 13 semaines de prendre douze (12) comprimés de misoprostol. Administré comme suit quatre pilules chaque trois heures soit 200 mcg pour chaque pilule. En cas d’indisponibilité des douze pilules recommandées, il est possible d’utiliser 8 pilules leur efficacité sera moindre surtout pour les grossesses de treize semaines.

L’avortement se présence sous forme de crampes abdominales similaires voire plus douloureuses que les crampes menstruelles d’une femme à une autre. Les saignements sont beaucoup plus importants que les saignements menstruels. Certaines femmes expulsent des caillots. La taille des caillots sont imposants lors des premières heures de saignements et correspond à la datation de la grossesse.
Il est conseillé de prendre des calmants tels l’ibuprofène avant l’absorption des médicaments et après pour supporter la douleur. La prise de l’ibuprofène deux comprimés de 200mg n’est pas obligatoire mais fortement recommandé. Elle réduit l’intensité des douleurs et permet de mieux supporter la douleur. L’ibuprofène est à éviter pour toutes celles qui y sont allergiques. Il est possible de prendre un comprimé pour contrer la nausée.
L’avortement médicamenteuse doit être très encadré pour les femmes souffrantes d’anémie, ayant le VIH SIDA, les cas de grossesse ultra utérine et tout autres problèmes de santé.
La fièvre, les nausées, la diarrhée et des douleurs sont les effets secondaires constatés chez certaines femmes après l’absorption du misoprostol. Les effets devraient s’atténuer après.

Si vous saigner abondamment pendant deux heures au point de remplir deux serviettes hygiéniques ou plus, si vous faites plus de 38 degré Celsius 24h après la prise de misoprostol, si les douleurs ne s’atténuent pas malgré la prise d’ibuprofène, si la couleur ou l’odeur des saignements est différent de celles de vos règles ou à une mauvaise odeur. Vous devez vous rendre dans un centre de santé.
Une visite de contrôle est effectuée dans les 15 jours suivants la prise de prise des médicaments pour confirmer l’absence de complication et s’assurer de l’interruption effective de la grossesse souvent par une prise de sang ou par une échographie.
Chaque avortement est différent d’une femme à une autre. Les différents symptômes varient d’une femme à une autre
L’avortement à l’aide des comprimés permet aux femmes de pouvoir avorter selon leurs propres conditions. Il offre le contrôle aux femmes sur leur choix reproductifs.
Il est important de notifier une possibilité de grossesse huit jours après l’ IVG médicamenteuse après des relations sexuelles. Il faut alors envisager d’utiliser des contraceptifs pour prévenir une grossesse non planifiée.