Aujourd’hui, nous parlerons de l’Interruption Volontaire de Grossesse en abrégé IVG. Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qu’une IVG médicamenteuse ? Quelle sont les symptômes d’une IVG médicamenteuse ratée ? Que faire ?

L’IVG, qu’est-ce que c’est ?

L’IVG désigne un avortement qui a été provoqué par des manœuvres externes, contrairement à une fausse couche.
Les caractéristiques principales d’une IVG sont qu’il s’agit ici :

  • D’un acte voulu et décidé par la patiente et/ou les membres de sa famille, et non motivé par une raison médicale (sinon, on parlera d’Interruption Médicale de Grossesse).
  • Réalisé dans un cadre légal bien défini et sous la supervision de professionnels de santé (sinon, on parlera d’avortement à risque encore appelé Avortement Provoqué Clandestin).

Qu’est-ce qu’une IVG médicamenteuse ?

Les professionnels de santé utilisent globalement 2 méthodes pour interrompre une grossesse :

  • L’une, utilisant des instruments qui vont permettre d’aller directement vider le contenu de l’utérus : c’est l’IVG chirurgicale ou instrumentale qui se fait sous anesthésie locale ou générale.
  • L’autre, utilisant des médicaments (la mifépristone et le misoprospol), qui vont déclencher des contractions de l’utérus et permettre l’expulsion du produit de conception : c’est l’IVG médicamenteuse réalisée selon des protocoles bien codifiés.

Quels sont les symptômes d’une IVG médicamenteuse ratée ?

Tout d’abord, parlons des signes qu’il est courant de retrouver au cours d’une IVG médicamenteuse :
Il est tout à fait normal de saigner et d’avoir des crampes au bas ventre dans les heures qui suivent la prise médicamenteuse. Ces signes vont diminuer d’intensité après 24 à 48h, mais peuvent persister pendant 1 à 3 semaines avant de s’arrêter complètement.
A cela peut s’ajouter des effets secondaires liés aux médicaments comme : une fatigue, des nausées, des vomissements, une diarrhée, des vertiges, des céphalées, une fièvre, des frissons qui ne durent normalement que quelques heures.
Dans au moins 95% des cas, l’IVG médicamenteuse est fiable. Les risques d’échecs dépendent surtout du nombre de grossesses déjà eu par la femme ainsi que du terme de la grossesse.
On pensera à une IVG médicamenteuse ratée devant différents symptômes :

  • La persistance des signes de la grossesse au-delà de 7 jours notamment ; la fatigue persistante, le gonflement et la sensibilité des seins, les nausées et les vomissements…
  • L’absence du retour des règles 4 à 8 semaines après l’IVG médicamenteuse
  • La sensation que la grossesse évolue toujours
  • La moindre inquiétude

Une consultation dans un centre de santé et la réalisation d’examens permettront d’établir formellement l’échec ou non de l’IVG médicamenteuse.

Que faire en cas d’IVG médicamenteuse ratée ?

En cas d’échec, le professionnel de santé traitant proposera le plus souvent une IVG instrumentale.

Heldad NGUEMA NDONG, doctorant en médecine, ancien responsable du comité en charge de la santé et reproductive de l’association des étudiants en médecine du Burkina Faso (SCORA/AEM-BF), Ancien Enfant de Troupe.